Nos recommandations pour créer votre propre Boîte à lire
Voici quelques conseils premiers avant de se lancer, pour réussir son projet.
1 – Bien choisir le lieu :
L’implantation de la boîte à livres sera une des clés de son succès. Le choix est binaire : privilégier un endroit de passage piéton ou préférer un lieu paisible, propice au repos. Les possibilités sont multiples : place du marché, sites touristiques, gare routière, entrée d’un centre social, abords d’une plage ou d’une école, jardins publics ou square, base de loisirs, espace naturel sensible départemental...
2 – Prévoir une convention
Si le lieu mis à disposition n’appartient pas au porteur de projet. L’association Les Livres des Rues propose ses conseils selon les situations juridiques.
3 – Concevoir, fabriquer et mettre en place une boîte robuste
Qui mettra les livres à l’abri des intempéries et les laissera visibles. Cette boîte est tantôt de fabrication artisanale, parfois achetée, parfois détournée. Le Lions Club achète ses boîtes 600 euros, Decitre les vend 1 700 euros. Treuzkemm, la Ressource-Qui-Rit de Quimper, en a fabriqué deux pour 500 euros, à partir de matériaux recyclés, pour la Jeune Chambre Économique.Parce que l’appareil est étanche, le détournement de réfrigérateurs est également populaire, comme à Erdeven, Châteaulin ou Quimper, où les portes ont été percées et couvertes d’un plexiglas.
À Bruz, un grand frigo élégamment décoré trône dans un centre commercial ; toutefois, on ne voit pas son contenu. L’association des Livres des Rues recommande aussi de prévoir un large auvent. Parfois, les collectivités, comme la Ville de Rennes qui travaille avec un serrurier de Servon-sur-Vilaine, mettent en place un mobilier urbain spécifique (10.000 à 15.000 euros pour 600 à 800 livres).
4 – Écrire la règle :
La boîte à livres annonce les conditions de son utilisation. « On ne peut pas compter sur la compréhension innée des utilisateurs qui n’ont pas la clé de ce que veulent faire les initiateurs », pose François Rosfelter, directeur des médiathèques de Quimper Bretagne Occidentale, qui a accompagné la commune d’Ergué-Gaberic dans un projet de boîte à livres et se souvient aussi de ses hésitations avant d’emporter un roman policier alors qu’il s’apprêtait à prendre le train à Millau. La liberté étant le maître-mot, ce règlement tient en quelques lignes maximum.
5 – Choisir un mode de gestion :
« Il ne suffit pas de construire une jolie boîte, c’est un engagement dans le temps pour assurer un suivi pérenne », prévient Isabelle Genet, responsable de l’antenne de Bécherel de la Médiathèque départementale d’Ille-et-Vilaine. Le fonctionnement et l’entretien des boîtes à livres sont généralement assurés bénévolement, dans le cadre d’une association ou de façon informelle.Il s’agit de collecter les livres, les trier, parfois les marquer, supprimer ceux qui sont trop vieux, les ranger et si possible d’animer les abords de la bibliothèque, ne serait-ce que par la présence humaine.
6 – Prévoir un budget
Ce n’est pas indispensable. La récupération de matériaux, les chantiers participatifs participent à la non-monétarisation des boîtes à livres. Parfois néanmoins, les porteurs de projet achètent des matériaux, une boîte toute faite ou sollicitent la collectivité, comme à Rennes dans le cadre du budget participatif, pour installer du mobilier urbain.
- 12 juin 2022
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